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14 avril 2008

Malaise ...

images_blogJe viens d'achever ma lecture commencée à 14h00.

Un secret
Philippe Grimbert

C'est la première fois que cela m'arrive après avoir achevé un livre mais je ressens un profond malaise et le sentiment d'un manque de respect général. Et encore plus depuis qu'il a été porté à l'écran et donc dévoilé à encore plus de monde.

Je ne vous dévoilerai rien du secret contenu entre ces pages si ce n'est qu'il est très malsain et dérangeant.
Je pense que je suis un peu victime de mon histoire et que ce genre de secret a le don de me faire hurler sûrement parce qu'il me renvoie à des peurs et des souffrances très profondes.

MAIS malgré tout ce qui m'a le plus dérangé dans cette histoire c'est une manière très froide et auto-centrée de raconter sans se préoccuper des personnes dont on raconte l'histoire.

Philippe Grimbert pense beaucoup à lui et à ses souffrances physiques et psychiques d'enfant mais il ne nous dit jamais comment ses parents ont pu vivre avec leurs choix, on ne sait même pas s'ils ont vécu une vie plutôt heureuse ou si leur relation a pâti de ce qu'ils ont découvert l'un de l'autre.
Il ne nous dit jamais non plus ce qu'ils auraient pensé de son intiative de lever un secret qui leur faisait tellement horreur qu'ils ont contraint toute leur famille et leurs amis au silence.
Il raconte comment tout le monde les a protégé de leurs actes en taisant leur secret et même en leur mentant pour minimiser leur responsabilité et donc en renvoyant pour la seconde fois les êtres qui les chérissaient dans le néant.

Ce qui est dérangeant c'est que la victime de cette histoire est aussi une sorte de bourreau et que dans la vie la douleur peut entraîner les gens à des mesquineries, des petitesses et parfois des crimes... Mais est-ce bien la vérité ou est-ce une manière pour l'écrivain de protéger les siens de leurs actes et dégager sa naissance de la noirceur de ses parents en la rejetant un peu sur les autres ?

Je pense que j'aurais aimé en savoir plus sur ces gens peut-être pour mieux les pardonner car dans l'état actuel du roman ils ne sont que des silhouettes sans coeur et sans chair, tous également égoïstes et sans conscience.

J'ai passé ma journée à contempler mes enfants et à m'interroger sur ce qu'ont vécu ces gens et qui me semble incompréhensible et inimaginable...

Il est des secrets qu'il ne faut dévoiler qu'à ceux qu'ils concernent mes instincts de voyeuse m'ont entraîné dans un malaise profond. C'est la morale d'une histoire qui en manque singulièrement.

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