Pourquoi tant de haine ?
A la suite d'une mauvaise estimation de mon temps de lecture je me suis trouvée en week-end, loin de la maison et de ma PAL, sans rien à lire... Heureusement, en ces cas désespérés je sais que je peux compter sur ma belle-soeur préférée elle m'a donc proposé de lire :
Guillaume Musso
Parce que je t'aime
XO
J'étais dévorée de curiosité à l'idée de lire pour la première fois un livre d'un auteur qui déchaîne tant de passions.
Ah lire un poète maudit contemporain...
J'ai du mal à comprendre ceux qui le trouvent génial.
Les personnages sont assez inexistants et mûs par des motivations pour le moins obscures (au début du livre le héros devenu SDF à cause du chagrin reprend contact de manière très rocambolesque avec son ex-femme grâce à une coïncidence énorme, et si ce n'en est pas une on se demande pourquoi il a souhaité revenir pour s'éclipser deux pages après...). Les fils de l'intrigue ressemblent plus à des poteaux télégraphiques qu'à des fils de nylon...
Mais enfin je suis allée au bout de ma lecture.
Je ne comprends d'aillleurs pas ceux qui le décrient.
Lire un Guillaume Musso est du même niveau que lire un Mary Higgins Clark... Ni meilleur ni pire. Je ne vois pas pourquoi elle est considérée comme une reine du crime alors que ses personnages se ressemblent tous et qu'elle a le même sens de la vraisemblance que Musso alors que lui est relégué au rang d'écrivain de gare (enfin d'aéroport serait plus juste).
Lire est un plaisir et chacun le prend où bon lui semble et avec qui bon lui semble n'en déplaise aux critiques qui ne voudraient nous faire lire que de la littérature, regarder Arte et aller au musée tous les week-ends !! Oui parfois il fait bon avoir des lectures légères et regarder des divertissements idiots.
Ce qui m'a le plus énervée et gênée dans ma lecture, ce qui aurait pu me pousser à abandonner ce livre si j'avais eu autre chose à lire c'est sa volonté de situer son intrigue aux Etats-Unis. Son histoire aurait tout aussi bien pu se dérouler entre Paris et Marseille ou Layla disparaître à La Part Dieu...
Surtout que New-YorkNew-York n'est que citée mais jamais cette ville n'a une quelconque importance, on ne ressent pas son athmosphère. C'est un clin d'oeil artificiel marquant une volonté de dépaysement un peu cheap.
Heureusement que Vargas ne fait pas déambuler Adamsberg à Chicago !! Heureusement que des auteurs étrangers choisissent de nous faire voyager dans leur pays au lieu de plaquer leurs intrigues dans des décors américains insipides... Si je veux découvrir les Etats-Unis ce n'est pas en lisant du Guillaume Musso.