Yes we can
C'est chez Sylvie que j'ai trouvé ma nouvelle envie de lecture.
Eddy L. Harris
Jupiter et moi
Liana Levi
2005
C'est le livre d'une introspection, d'un retour vers ses racines et sur ce que signifie être noir et descendant d'esclaves aux Etats-Unis.
A l'abri en l'an 2010, alors qu'Obama préside aux destinées d'une Amérique métissée j'ai du mal à imaginer un temps pas si lointain qui s'est étiré jusque dans les années 60 où l'Amérique est profondément et structurellement raciste. J'ai du mal à imaginer un temps où malgré la loi le Sud s'est enfermé dans la peur et la haine des noir et pourtant Eddy Harris multiplie les anecdotes, souvent cruelles, pour illustrer la haine qui a longtemps prévalu dans le Sud.
Outre cet aspect historique, Eddy Harris ressuscite ses ancêtres et tente de mieux connaître son père, colosse impétueux aimé et redouté à la fois. Il tente de mieux comprendre ce qui a poussé son père à l'amertume, leurs rapports parfois teintés d'incompréhension.
Ce qui émerge de ce livre c'est l'amour inconditionnel malgré les tempêtes et les éclats. La tendresse qui perce derrière la description du caractère si fantasque de ce père promis à accomplir de grandes choses.
Un retour en arrière qui permet de mieux apprécier les temps qui ont changé.