Classique vs classique
En arpentant la blogo on ne peut qu'être frappée par le nombre de bloggeurs sous le charme de Jane Austen et de ses romans. Quelque peut échaudée par la fréquentation assidue des classiques français j'avais un peu de mal à comprendre les raisons d'un tel enthousiasme.
Profitant du Challenge de Théoma, et à la faveur d'une lecture commune avec elle, j'ai décidé d'étendre ma culture et de prendre le risque de devenir une folle furieuse de Mr Darcy à mon tour.
Jane Austen
Orgueil et préjugés
10/18 Domaine étranger
1979
C'est donc avec le sentiment du devoir à accomplir que j'ai commencé ma lecture, prête au sacrifice de mes loisirs pour plonger au sein de l'ambiance compassée de la bonne société anglaise du début du 19°.
Quelle ne fut pas ma surprise d'entrer dans le roman par un dialogue des plus vifs entre les Bennet. Un temps désarçonnée, je me préparais mentalement à subir leur description dans les pages suivantes. Et bien non, pour ma plus grande joie, je ne saurais pas comment-ils étaient vêtus sous-vêtements compris ; je ne visiterais pas leur demeure du sol aux combles, je n'explorerais pas leur village, ni même Londres ; je ne saurais pas tout de leur famille depuis Guillaume Le Conquérant.
Pas de style ampoulé non plus, mais un ton ironique et décalé, illustration de cet humour anglais si souvent célebré. J'ai souri, ri et vibré aux côtés d'Elizabeth.
Bien sûr on reste dans une lecture classique et on n'échappe pas au guide de lecture, ce narrateur omniscient, qui nous explique comment percevoir les personnages et comment réagir à leur encontre. Mais il reste relativement discret et fait même preuve de verve.
Je ne vous dirais pas si Elizabeth et Darcy ont pu faire fi de leurs carcatères pour enfin céder au bonheur... A vous maintenant d'ouvrir le livre (avant de voir le DVD).
Une bonne surprise et la confirmation qu'il ne faut pas céder à ses préjugés, lire des classiques n'est pas qu'un pensum !!