1001 vies...
Un bouche à oreilles favorable et me voilà plongée dans :
Le narrateur, tel Shéhérazade, va tenter de tenir la mort à distance de la chambre 7 par la simple force de sa voix. Il mobilise ses collègues pour le relayer et conter à la femme-oiseau-de-feu des histoires. Elles sont destinées à la tenir en haleine et lui donner la volonté d'attendre la venue de son fils avant de s'éteindre.
Et sous nos yeux tout un monde de patients et de soignants s'anime ! Des histoires souvent drôles, souvent tendres et toujours pleines d'humanité. Les enfants, les vieillards, les drôles, les durs...
Les histoires sont très rapides, souvent inattendues et Baptiste Beaulieu sait ménager ses effets.
On est au coeur de la vie hospitalière, le livre est rasssurant quand à l'humanité des soignants qui nous prennent en charge.
Pourtant je ne peux m'empêcher de me dire que le tableau reste incomplet tant il est éloigné de la réalité que j'ai connu en tant que patiente. Un peu perdue dans l'anonymat, face à une bureaucratie envahissante et à des médecins tout sauf humains . Une médecine à deux vitesses où on tente de me vendre des consutlations privées à tout bout de champ.
Un concentré de l'hôpital tel qu'il devrait être.